Récompensé aux festivals de Cannes et de Venise, doublement césarisé dans les catégories meilleur acteur et meilleur second rôle masculin, Sami Bouajila navigue depuis toujours entre les planches et le septième art, cinéma d’auteur et films d’action, drames et comédies. Après avoir intégré le Conservatoire de Grenoble puis l’École de la Comédie à Saint-Etienne, il obtient son premier rôle au cinéma en 1991 dans La Thune de Philippe Galland et s’impose quatre ans plus tard avec Bye-bye de Karim Dridi. S’ensuivent Drôle de Félix de Jacques Martineau et Olivier Ducastel (2000), La Faute à Voltaire d’Abdellatif Kechiche (2001) et Indigènes de Rachid Bouchareb, pour lequel il reçoit en 2006 le Prix d’interprétation masculine collectif au Festival de Cannes avec Roschdy Zem, Jamel Debbouze, Samy Naceri et Bernard Blancan.
Deux ans après, Sami Bouajila décroche le César du meilleur second rôle masculin pour son interprétation dans Les Témoins d’André Téchiné, puis retrouve Rachid Bouchareb en 2010 avec Hors-la-loi, présenté en compétition à Cannes. Il interprète ensuite Omar Raddad dans Omar m’a tuer de Roschdy Zem, qui lui vaut une nomination au César du meilleur acteur, avant de se distinguer en 2016 dans Braqueurs de Julien Leclercq. Le comédien y incarne un chef de gang redoutable, rôle qu’il reprend en 2021 dans l’adaptation remarquée en série pour Netflix.
Lauréat du Prix d’interprétation masculine à la Mostra de Venise en 2019, Sami Bouajila rencontre la consécration en 2021 avec le drame de Mehdi Barsaoui, Un fils, pour lequel il remporte le César du meilleur acteur. Il collabore de nouveau avec Roschdy Zem en 2022 avec Les Miens et retrouve les planches de ses débuts l’année suivante dans le seul-en-scène « Un Prince » d’Émilie Frèche, mise en scène par Marie-Christine Orry. Il sera prochainement à l’affiche de la série Un prophète, adaptée du film multirécompensé de Jacques Audiard.